Par petits pas (Kaizen et autres réfléxions)

Publié le 9 Septembre 2016

Par petits pas (Kaizen et autres réfléxions)

Salut ! C'est le moment de profiter des terrasses, le soleil et la chaleur sont revenus après quelques jours plus frais qui laissaient entrevoir l'automne et surtout nous rappelaient bien que c'était la rentrée, du côté suisse et français à une semaine d'intervalle. Ces photos ont été prises un jour de Juillet à L'oranger, en plein centre ville de Genève. Ici, c'était tartare de saumon sur lit d'avocat (et frites croustillantes).

Pour ma part, ça ne m'aurait pas dérangé qu'il pleuve ou qu'il vente cette fin de semaine, j'aurais pu sans souci rester chez moi avec toutes les lectures à finir. Je ne sais pas quand m'a pris cette habitude de ne pas terminer les livres, et je ne parle même pas de la quantité de revues.

J'ai pris une décision à ce sujet, qui peut paraître totalement anodine mais qui est pour moi un immense pas (tellement immense que ce billet ne parlera que de ça). Hier, j'ai décidé que je pourrais tout simplement ne pas acheter les numéros d'Octobre et les suivants d'un magazine que je lis depuis plusieurs années quasiement sans interruption, je n'en donnerai pas le nom, c'est à mon avis un des meilleurs magazines en ce moment dans la presse, mais ce n'est pas le problème. J'aime beaucoup, mais voilà, je me suis aperçue que ces derniers temps, peut être même cette dernière année, je l'achète par habitude, bien plus que par plaisir.

Combien de choses faisons-nous comme ça dans nos vies ? Combien de choses faisons-nous par habitude en ayant perdu le plaisir de le faire ? Combien de choses fait-on sans requestionner le geste ? Comme si ce geste était inscrit tellement profondément quelque part en nous qu'on n'avait plus le choix de faire ou ne pas faire, et qu'on pouvait juste continuer à faire comme on fait depuis longtemps.

J'avais toujours l'impression que j'allais louper quelque chose, un super article, une super idée, il fallait que je lise chaque numéro. C'était comme ça. Comme si j'allais perdre le fil. Mais c'est justement ça, acheter cette revue est devenu un fil à la patte. D'une activité de loisir agréable, c'est devenu comme un poids, une obligation. Je n'ai jamais vraiment pris le temps de questionner cet achat. Quand j'ai commencé il y a des années, mes achats de magazines étaient rares, je ne lisais que celui-ci. J'ai évolué, j'ai envie de lire d'autres choses, de faire d'autres choses, envie d'écrire des lettres, de faire des petits bricolages. Mais il y a toujours le même nombre d'heures dans une journée. Et c'est là que ça coince. J 'ai évolué sans resquestionner cette habitude. A un moment donné, je dois faire un choix. Qu'est-ce qui compte vraiment pour moi, aujourd'hui ?

J'ai lu un article dans le dernier Flow à propos du Kaizen, "l'art japonais des progrès lents et continus". Quand on veut modifier son mode de vie, d'après le kaizen, faire de trop grands pas d'un seul coup est un peu le meilleur moyen pour que ça ne tienne pas sur la durée. L'idée est d'avancer à petits pas, très petits, commencer par modifier une chose, et voir, et puis une autre, et voir... C'est le premier pas qui compte. Ca m'a rappelé de quelle manière j'ai commencé à modifier mes matins, quand j'ai eu envie de construire une espèce de routine. J'ai commencé par boire un jus de citron pressé, et peu à peu, j'ai eu envie d'ajouter d'autres choses (écriture, lecture etc) Je n'aurais jamais pu -jamais- d'un coup me dire allez hop ! jus de citron, yoga, écriture des pages du matin, lecture, oula on se calme.

Je ne pourrais pas me dire allez stop je n'achète plus de magazines du tout, plus aucun. La pression peut donner l'effet inverse, alors qu'il est bien probable que peu à peu, je baisse totalement ma consommation de revues... et alors, je pourrais me dégager du temps et de l'argent pour un tas d'autres choses (pour des tartares au saumon avec les copines).

Voilà, sur ces réfléxions, je vous laisse et vous souhaite un joli vendredi !

Par petits pas (Kaizen et autres réfléxions)

Et si ce plat émoustille vos papilles : Restaurant Tea Room L'oranger, Rue de Rive 6, Genève

Rédigé par Magali

Publié dans #Genève, #carnet d'humeurs, #un peu de moi (dedans)

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