le goût du sel sur les lèvres #3
Publié le 21 Juillet 2011
Alors, j’avais la plupart du temps le nez dans l’herbe ou plongé dans les pages d’un livre (ou dans la sangria mais c’est une autre histoire). Alors que j’observais la vie des fourmis au bord de l’eau chlorée, je sentais le souffle chaud du vent dans ma nuque. Parfois, j’étais couchée sur le dos et je regardais le soleil filtrer à travers les feuilles et les branches d’un grand arbre. Et je pensais à certains enfants autistes qui restent de longues minutes, comme hypnotisés, le menton levé vers les arbres.
Un jour, je laissai la piscine en forme de lagon pour grimper dans les hauteurs de la région. La montagne environnante cache quelques petits villages charmants et typiques.
Je passais donc mes matinées au bord de l’eau chlorée, mes après midi à faire la sieste en étoile de mer sur le lit et mes soirées les pieds dans le sable ou sur la jetée de quelques plages de galets. Je n’ai pas construit de châteaux, je n’ai pas joué au volley, j’ai juste écouté le bruit des vagues. Ma lecture était régulièrement interrompue par des cris aigus d’enfants au loin. Et je me surpris même à penser que c’était bien qu’on les laisse crier un peu.