Pita, jus de grenade, chicha & vodka. Israël {suite et fin}
Publié le 29 Janvier 2014
Il est temps de clore ce carnet de voyage sur Israël, je vais bientôt y retourner avant d’avoir fini d'en parler si ça continue.
Donc oui, j'ai l'intention d'y retourner. Je ne sais pas quand, mais il faudra que je refasse mon passeport avant parce qu'il doit être valable 6 mois au moins à la date d'arrivée dans le pays (ou à la date du départ?).
Pour tout ressortissant français, c'est assez simple, le passeport valable et c'est tout. Pas besoin de visa. Quelques questions à l'arrivée et au départ, les raisons de la venue dans le pays, qui on vient voir, pourquoi, comment, combien de temps. Un conseil, notez l'adresse exacte des gens que vous allez voir ou de votre hôtel, j'ai un peu frémi quand la dame du contrôle de passeports m'a demandé où mes amis habitaient, heureusement que j'ai eu la présence d'esprit de lui dire Tel Aviv et pas "oh ben près de Tel Aviv mais je sais pas bien où". Sérieusement ne plaisantez pas avec ça. Faites des réponses claires et courtes. Pas la peine de s'étendre. A savoir aussi que l'entrée dans le pays peut être contrariée selon les visas et tampons qu'il y a sur votre passeport, je ne citerai pas de noms de pays en particulier, je ne voudrais dire n'importe quoi, mais renseignez vous quand même si vous avez l'intention d'aller en Israël. Et quand vous repartez, prévoyez bien 2h voir plus à l'aéroport, il y a plusieurs contrôles de bagages. A part ces quelques formalités, c'est tout.
Que puis-je rajouter sur ce voyage ? En Israël on mange. Beaucoup et tout le temps en fait. Il y a plein de choses à tester. Il y avait ce marché à TLV qui vendait des tas de trucs à grignoter, à goûter, à boire aussi de délicieux jus de fruits frais qu'on composait selon l'envie. Kiwi, orange, fraise. Ou banane, framboise et ce qu'on veut. Dans la ville, il y a aussi ces restaurants stylés où on mange des plats plus occidentaux et où j'avais pris une fois un "Israeli Breakfast" avec salades composées de légumes croquants et œufs brouillées aux herbes accompagné de tout un tas de petits plats, sauce au thon, olives...
Ensuite, Jérusalem. C'est évidemment à voir si on va en Israël, le Mur des Lamentations, cette atmosphère indescriptible, mais qui ne prend pas forcément aux tripes sur l'instant. Parfois il faut du temps pour réaliser ce qu'on a vu. Il y a tous les lieux saints, la vieille ville, les différents quartiers musulmans, chrétiens... Au delà de l'aspect religieux, il y a à Jérusalem (et en Israël de manière plus large) un peu de notre histoire à tous, le berceau d'une partie de l'histoire de l'humanité... En une journée, on a fait un bon tour qui donne un aperçu de ce que Jérusalem peut offrir, mais je pense qu'on peut facilement y passer plusieurs jours pour découvrir tous les aspects de la ville. Le soir, à la nuit tombée, on a fait une visite guidée souterraine du mur (des Lamentations) que l'on peut réserver à l'avance, on apprend des tas de choses.
Le jour de Shabbat, c'était presque la fin du voyage pour moi. On a pris la voiture et on a roulé au nord de Tel Aviv. A Beit Yanai, on a parlé, les pieds dans le sable face à la mer, du temps qui passe, des décisions à prendre, des envies, de l'urgence de certaines choses, de nos doutes.
A Daliyat El-Carmel, un village druze, j'ai acheté des dattes, des amandes, du zaatar. J'ai grignoté des abricots secs. Plus loin, on a garé la voiture au bord d'un chemin caillouteux. On était au sommet d'une espèce de colline et il y avait cette grande carte fixée dans le sol et qui indiquait les directions de quelques villes. Au loin là-bas dans le brouillard, il y avait Nazareth et Bethléem. J'ai enroulé mon écharpe qui s'envolait, pris quelques photos, grimpé sur les rochers avec mes talons pour voir d'un peu plus haut.
On est reparti. Puis on s'est arrêté à Zichron Yaakov. Ca m'a fait penser à un mélange de Yvoire (pour ceux qui connaissent) mais sans le lac, et de ces villes touristiques françaises jolies et pleines de galeries d'art & de restos.
On s'est arrêté au bord de la route pour manger une de ces crêpes fourrées, ce jour-là pour moi c'était herbes, crème, falafels et sauce piquante. Après ça, je n'avais plus faim.
Ensuite, on a roulé en direction d'un village artistique, En Hod. Là, on se serait cru à Saint Paul de Vence.
Et à la nuit tombée, on s'est retrouvé au National Park Caesarea Harbor, avec un thé au citron face à la mer, entouré de ruines éclairées et de palmiers.
2 jours plus tard, je prenais mon vol pour Genève. Avec en tête ces quelques mots pas sérieux mais sincères "Viens vivre en Israël." Sur l'instant, je m'y suis vue. J'ai envisagé la possibilité de ces quelques mots. En les regardant, l'une après l'autre, mes deux amies, là à cette table de restaurant, je m'y suis vu. Vivre là-bas. Comme dans un doux rêve. Je crois que c'est vrai ce qu'on dit, qu'on est chez nous là où il y a les gens qu'on aime. Je m'y suis vue l'espace d'un instant, mais l'espace d'un instant seulement, parce qu'alors j'ai réalisé que ce que je préférais c'était la sensation d'être chez moi quand je suis avec elles. Alors c'est simple, il suffit que je fasse Genève-Tel Aviv pour retrouver ça.
Des photos en vrac de tout, TLV, Jérusalem et le reste. Et si vous n'aviez pas lu les précédents billets sur ce voyage, j'en parle ici, ici là et là.
Salut les petits loups.