quand j'envoie valser
Publié le 28 Avril 2013
Une semaine que je n'ai rien écrit ici.
Autant le dire, j'ai longtemps hésité avant de poster ce qui va suivre. Le texte, la photo, tout. Parce que ça fait longtemps que je ne me suis pas livrée. Parce que c'est toujours délicat de le faire.
Il y a parfois des moments où on a besoin de se retirer de cet univers virtuel. Des moments où, la vie nous rattrape et nous fait sortir de ce monde-là. Alors j'ai laissé la vie m'attirer au dehors. Et j'ai vu la vie que je mène sous un autre angle, j'avoue m'être retrouvée en complet décalage. Et me demander ce que je fais avec ce blog, avec le reste, mes envies, mes passions. La vie est dehors, elle n'attend personne, et moi je suis souvent là. Dans un univers solitaire, je ne parle pas seulement du blog.
Cette semaine m'a permis de faire un break. De voir comment je veux avancer. Ici, sur ce blog, et ailleurs. Une semaine.
Réaliser ce que j'ai laissé de côté, ce que j'ai, ce que je n'ai pas. Une semaine pour faire le point. Sur l'essentiel. Me recentrer. M'arrêter, pour repartir.
Une semaine, peu de sommeil, trop de café, beaucoup trop de cigarettes. J'ai pour habitude de dire que je fume quand je veux. En soirée. Avec un ami qui fume. C'est la clope plaisir. Mais là, ce n'était plus la clope plaisir. C'était la clope douleur.
Un soir, j'ai vidé presque un paquet. Comme pour vite oublier que je l'avais acheté. Assise sur mon balcon, j'ai vu la lumière du
jour s'éteindre au loin, passer de l'autre côté. Le ciel était rose pâle. Il ne restait plus qu'une lueur. Je me suis retrouvée là, dans le noir, les épaules nues. Les étoiles ont commencé à
apparaître au dessus de moi. C'était beau. La fumée faisait des dessins devant mon visage, la nicotine m'ennivrait. Je tremblais un peu je crois; perdue dans mes pensées, je m'en rendais à peine
compte. Et puis, j'ai eu un sursaut. J'avais froid.
Le lendemain matin, je me suis réveillée la gorge sèche. Depuis j'ai mal et ça ne passe pas. J'ai bu des litres d'eau, et ça ne passe
pas. J'ai mangé des cuillères de miel, ça ne passe pas. J'ai pensé alors, plus jamais. Ce soir là, quelque part dans mes pensées, j'ai pris froid.
Je me sens éreintée, fatiguée, lasse. Les cigarettes n'ont rien changé. Ephémère. L'impression que certaines choses se consument à travers elles.
J'ai eu besoin de me retirer un temps. Heureusement ça n'a pas été trop long. C'est beaucoup plus difficile de se remettre sur les rails, à la fois ici, mais dans la vie en général, si on se retire dans son cocon trop longtemps. Je reviens avec les idées plus claires.
A la semaine prochaine.